Alors que les serviteurs emportaient nos chevaux vers les écuries, un samouraï de la famille Doji s'approcha du champion d'Emeraude.
- « Soyez le bienvenu chez vous, vénéré Daïmio (NDM : je connais pas son nom). Ce cheval que vous voyez est arrivé seul il y a de cela trois jours. Un samouraï du nom de Toshi à essayer de s'approcher de lui, mais le cheval l'a tué d'une seule ruade. D'ailleurs toutes les personnes qui ont tenté de s'approcher se sont prises des coups de sabots. Seul un vaillant samouraï à réussi tant bien que mal à jeter cette couverture sur son dos. Depuis plus personne ne veut s'approcher. Certains de vos samouraïs l'on reconnus. Il s'agit de Xian, le célèbre cheval de Shinjo Shimura, votre très renommé magistrat. »
Le samouraï sortit quelque chose de sa poche et le montra au Daïmio. Ne pouvant voir ce que c'est, je fis un pas de coté et découvrit un Tsuba. Mes connaissances dans les Katanas me permettaient d'affirmer qu'il devait s'agir d'une très bonne arme. Certes, les décorations ne font pas la lame, mais seuls de grand guerriers pouvaient s'offre un Katana aussi finement décoré. Et d'après la légende qui plane autour de Shimura, ce Katana devait être une des meilleures lame du royaume.
- « Le cheval tenait ceci dans sa bouche en arrivant. Il l'a déposé au milieu de la cour. » Tout le monde écoutait avec intention ce récit pour le moins étrange. Mais je remarquais que depuis notre arrivé, le cheval ne nous à pas quitter des yeux.
Le Champion d'Emeraude se mit à avancer vers le cheval. Je décidais de le suivre afin de pouvoir détourner l'attention du cheval si celui-ci venait à charger. Un samouraï du clan de la Grue m'imita aussitôt. Doucement nous nous approchions du cheval, le champion d'Emeraude en tête, moi légèrement en retrait sur sa gauche et le samouraï derrière lui. Nous étions à environ huit mètres du cheval quand celui ci avança en direction du Champion. Son allure tranquille ne trahissait aucune nervosité. Sans doute reconnaissait il cet homme. Après tout, il s'était dirigé vers son château, on ne peut que penser que c'était dans le but de le voir.
Mais, alors qu'ils n'étaient plus séparés que par deux ou trois mètres, le cheval tourna brusquement et continua du même pas assuré dans ma direction. J'avais à peine eu le temps de m'en rendre compte, que je sentais déjà son souffle chaud sur ma figure. Il s'immobilisa juste devant moi la tête droite, me regardant dans les yeux. Je ne voyait ni haine, ni joie, ni tristesse. Doucement je levais ma main et délicatement je la posais sur sa tête. Aucune réaction. Je commençais à le caresser. A la stupéfaction générale, il se laissa faire. Doucement je me décale un peu, tout en continuant à le caresser. De mon autre main, j'attrapais la bride en évitant tout geste brusque.
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