Les Possessions / Chapitre 2

Donc voilà le "plus tard" communément appelé deuxième partie de l'aventure.

Dans cette ville nous décidons d'un commun accord (ce n'est pas toujours le cas) d'inspecter un par un les marchands (je ne te dis pas le boulot). Heureusement nous tombons sur Sinjo Dodémé' marchand du clan de la Licorne. Celui-ci possède tout un tas de masques. Mais aucun ne correspond à celui qu'on recherche. Le brave homme nous indique un marchand du clan du Crabe qui serait à même de nous aider dans notre quête. Nous décidons d'aller le voir le lendemain car il se fait tard et on doit un peu dépenser nos kokus.

Après une bonne nuit, nous allons chez Yasuki Mirumo (le crabe). Il n'est pas présent mais ça ne nous gêne absolument pas pour visiter son échoppe. Ca doit être un brocanteur car on trouve de tout chez lui, entre autres des parchemins qui ont l'air de préoccuper notre ami Kadatsu. Il s'agit en fait des parchemins appartenant au shugenja du phoenix qui voulait faire tomber la sphère de lumière il y a quelque temps lors d'une de nos visites pendant une cérémonie des plus révélatrices de la folie des hommes. L'un d'eux exprime un sort de tremblement de terre;. Les autres sont écrits en "double écriture", l'une par dessus l'autre. Une très vieille écriture serait à l'origine avant d'avoir été effacée. Pour approfondir cette bizarrerie nous proposons d'aller à la bibliothèque de la Capitale (encore une long trajet plein d'embûches en perspective).

Nous libérons nos gardes du corps (les hommes du clan du scorpion) qui avaient eu la gentillesse de nous escorter jusque là. Les préparatifs effectués, nous embarquons à bord d'un bateau (pas une galère) à destination de Ryudan Ikoma palais de l'équilibre sacré situé dans le clan du lion. La traversée de la rivière de l'or se passe sans problème et on présente les ordres de mission et nos papiers au débarquement. Heureusement nous n'avons pas été refoulés (ce ne sont pas des suisses ceux-là). A part quelques contrôles sur la route, la journée se passe sans encombres. On finit pas arriver dans un relais, heureusement car il pleut averse et il manquerait plus qu'on soit malade.

On y est accueilli par un homme souriant : "Ah quel temps ! Voulez-vous manger ?"
"Ah que oui" répondons-nous de concert. On a l'air un peu idiot mouillé comme on est, mais malgré nos airs de chiens battus, un sabre superbe attire mon attention. Il faut dire que je suis toujours sur le qui-vive. Cette arme appartient à un gars qui semble être un ronin (tiens, tiens ). Il sort, on le suit un peu sous la pluie, toujours comme des chiens. Le pire c'est qu'on est encore plus mouillé. Bien sûr il nous sème et nous revenons bredouille à l'auberge (qui avait eu cette idée de génie, ah oui c'était moi. Tout le monde peut se tromper). Nous passons la nuit sur place et nous séchons (il n'y a pas de fuite dans le toit).

Le lendemain, nous repartons et après trois heures de marche nous arrivons dans un village que l'on traverse. Arrivé au niveau d'une auberge nous remarquons qu'une personne venant d'y entrer en ressort apeurée en criant (que se passe-t-il ?). Nous, courageux, nous nous arrêtons et nous franchissons le pas de la porte. Et là l'horreur, du sang partout, les corps d'une dizaine de cadavres sont là, transpercés de part en part (tués normalement). Il y en a quand même trois qui nous intrigue car ils ont eu la tête et les deux mains coupées.

Susano observe que la caisse est pleine mais honneur oblige il ferme les yeux sur cette fortune à portée de mains. Sur ce, deux personnes (des hommes de mains) arrivent sur les ordres d'un certain Matsu Shiro, homme d'affaires, qui leur a demandé de venir chercher les dettes que l'aubergiste lui devait. Ce qui nous fait dire que ce ne sont sans doute pas eux les auteurs de cette tuerie. A moins que ce soient de fieffés imbéciles. On apprend alors que le ronin est parti vers Tenyuka, villa où habiterait aussi Matsu Shiro. Sans faire ni une, ni deux on saute à cheval et nous voilà partis. Après une heure et demie de galop nous arrivons à Tenyuka. Aux portes de la ville nous apprenons par deux gardes que le ronin est passé par là (on est toujours sur la bonne piste).

On se rend chez Matsu Shiro qui possède une demeure aisée. On entre dans le patio. Matsu Shiro se présente à nous: "Que voulez-vous ? "et devant nos insinuations (encore une gaffe de ma part, j'accuse sans preuve pour faire réagir l'homme) il nous apostrophe et nous dit qu'il était en affaire avec Mitsuno et qu'il ne connaît en aucune façon le ronin dont on lui parle. On s'en va la tête basse, mais pas trop. Dans la rue nous voyons de la fumée s'échapper d'une maison. Nous appelons à la garde en nous approchant. Une tête fraîchement décapitée franchit la porte et roule à terre (j'en ai encore les frissons). "Ce n'est pas naturel tout ça" remarque Kadatsu; Là il nous sort la phrase du jour. Je franchis le chambranle de porte du magasin de vêtement après avoir dégainé mon katana, sinon je ne passe pas. Susano éclaire la pièce enfumée avec le soleil de Jade qui lui non plus n'est pas naturel. On est en plein surnaturel dans cet épisode. On découvre alors deux cadavres (et oui encore) ayant subi le même rituel des mains et têtes tranchées net.

Susano part vers la porte de derrière et découvre les deux gardes envoyés là mais dans un sale état cette fois-ci (un mort et un inconscient). Dans le même temps une samouraï ko arrivent accompagné de plusieurs gardes. Kadatsu a fait la macabre découverte d'un autre corps derrière le comptoir. Mais qu'allait-il faire par là. La samouraï nous apprend :"C'est terrible, la femme est la fille de Matsu Shiro ! Le gars n'est qu'un simple employé". Obnubilé par le masque je pose bien sûr la question habituelle. Promis je vais essayer d'oublier.

On se retrouve tous aux portes de la ville où sur les ordres de la samouraï ko, les gardes ferment les portes. On retourne chez Matsu Shiro où le valet nous fait savoir que ce n'est pas la peine de le prévenir car il est prévenu qu'on allé revenir sans le prévenir. C'est quoi cet embroglio ? Tu peux répéter s'il te plaît. On voit Matsu Shiro et nous lui apprenons la triste nouvelle et ce qu'il s'est passé. Il nous raconte alors une drôle d'histoire afin de nous mettre au courant de certains faits qui expliqueraient toute cette aventure. "Nous étions trois, Yoshiro décédé à l'époque, Mitsuno et moi. Nous étions jeunes, partis à l'aventure pour retrouver des marchandises dont nous avons eu un pourcentage etc...".

Je décide de passer la nuit chez Matsu Shiro alors que mes compagnons me laissent seul et s'en vont crécher à l'auberge. Tant pis pour eux, ici ça m'a l'air plus confortable et puis je n'aime pas faire comme les autres. Il faut bien jeter un oeil sur ce Shiro. Je discute avec la servante très triste (je ne drague pas). La fille tuée dans le magasin n'aimait pas trop son père, d'ailleurs la femme de Matsu Shiro est morte dans de drôles de circonstances (ce serait une chute dans les escaliers mais plutôt "battue à mort" d'après la servante). La pauvre est fatiguée et demande l'autorisation de retirer pour aller dormir. Autorisation que je me donne aussi car je suis à plat avec tous ces événements.

Alors que je me dirige vers la chambre, j'entends un bruit sourd de quelque chose qui tombe dans le bureau de Matsu. Ca me réveille assez car je me précipite et je défonce la porte. Et là je suis saisi de supéfaction face à la scène qui tient devant moi. Je vois le ronin prêt à décapiter Matsu Shiro à genoux :"Laissez moi en paix " me dit-il quelque peu surpris par mon entrée fracassante, "cet homme doit payer. Mon habileté me permet de lancer mon tanto dans sa direction. Comme il s'y attendait je ne fais que l'érafler. Mais ce que je voulais arrive. Il laisse tomber son exécution et se dirige vers moi. Des fois je devrais m'occuper de mes affaires. Aie Aie !! Il m'a l'air costaud ce ronin. Après un combat sans merci mais plus facile que prévu je viens à bout de ce ronin avec quelques blessures sans gravité. Matsu Shiro s'était évanoui, je le réveille et l'interroge. Il me dit qu'il ne connaît toujours pas ce ronin qui voulait le tuer. Je n'insiste pas.

Le médecin que j'ai fait appelé me dispense quelques soins et j'en profite pour prendre le beau sabre ciselé du ronin. Je laisse le mien de côté car moi je n'en fait pas la collection contrairement à d'autres. Je raconte tout ça à Susano qui le lendemain matin est venu me rejoindre en compagnie de Kadatsu. Bien entendu il peste car il n'a pas pu se battre. Nous prenons nos chevaux et après avoir régler nos affaires nous repartons pour la capitale.

Après quelques heures de marche nous y arrivons. Kadatsu va chercher des informations sur les parchemins à la bibliothèque, tandis que Susano et moi allons nous présenter à la cour car n'oublions pas que nous sommes avant tout des magistrats.

Fin de l'aventure.

Les Possessions / Chapitre 1

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